Procès Jubillar : l’amant de Delphine évoque sa peur de Cédric et des éléments contestés dans l’enquête
Contexte et propos de l’amant
Au cœur du procès Jubillar, un homme identifié comme l’amant de Delphine, âgé de 44 ans et domicilié à Montauban, affirme ne jamais être allé à Cagnac-les-Mines. À l’audience, cet homme a soutenu ne pas avoir fréquenté ce village.
Lors des échanges, l’un des conseils de l’accusé, Emmanuelle Franck, a répliqué que le numéro de ce témoin figurait sur une liste recensant des numéros relevés autour du domicile Jubillar pendant la nuit de la disparition. Selon la défense, ce numéro figurerait parmi des centaines enregistrés entre 22 heures et 6 heures près de la résidence des Jubillar.
Selon les avocats de Cédric Jubillar, les gendarmes auraient isolé plus de 200 numéros provenant de personnes domiciliées loin du village, et le numéro attribué à l’amant y figurerait également. Après les réquisitions téléphoniques, le procès-verbal relatif à ce numéro serait le seul manquant.
Indices et hypothèses techniques
Un témoin a évoqué qu’il pourrait exister une explication informatique pour ce phénomène, sans apporter de précision supplémentaire à ce stade.
Accusations et positions des avocats
Les avocats de Cédric Jubillar ont dénoncé des éléments présentés comme susceptibles de falsification de la procédure, estimant que les enquêteurs n’auraient pas cherché d’autres pistes et auraient privilégié une trajectoire unique dès le début.
En marge de l’audience, Me Alexandre Martin a qualifié ce déroulement de scandale et a affirmé que la gendarmerie tenterait de dissimuler le bornage du téléphone de l’amant, ce qui, selon lui, démontrerait une focalisation sur une piste précise.
Réactions et suites éventuelles
Des avocats des parties civiles ont regretté que les conclusions et les demandes d’expertises complémentaires n’aient pas été communiquées à l’avance pour permettre un débat technique plus approfondi.
Cependant, la position commune semble être qu’il serait utile d’entendre le gendarme responsable de la liste et d’envisager la récupération du procès-verbal manquant par le biais d’une tierce personne. Me Martin a conclu en indiquant qu’il n’accorde plus sa confiance à l’instance gendarmerie.