Michelle Bolsonaro envisage une candidature à la présidentielle de 2026 au sein du camp conservateur brésilien
Contexte et perspectives d’une candidature en 2026
Dans un entretien accordé à l’AFP, Michelle Bolsonaro précise que toute décision relative à d’éventuelles candidatures sera prise après un échange approfondi avec son mari et après des temps de prière visant à discerner une éventuelle mission divine.
Âgée de 43 ans, elle est décrite comme une chrétienne évangéliste fervente et figure régulièrement évoquée comme une potentielle représentante du camp conservateur lors de l’élection présidentielle de 2026, aux côtés du gouverneur de São Paulo, Tarcísio de Freitas.
Rôle politique et position de son mari
Jair Bolsonaro, âgé de 70 ans, est assigné à résidence depuis le début du mois d’août et a été condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État. Selon les propos de Michelle Bolsonaro, celui-ci ne pourra pas refaire face à Lula da Silva lors du prochain scrutin, mais elle affirme qu’il demeure « le plus grand leader de la droite au Brésil ». Elle déplore les tentatives d’imposer une désignation anticipée des candidats à sa succession.
Une approche féminine et un positionnement sur le féminisme
Troisième épouse de Jair Bolsonaro, et présidente de la section féminine du Parti libéral, Michelle Bolsonaro vise à séduire une partie de l’électorat féminin, souvent réceptive au cadre conservateur. Elle se présente comme avocate de la cause des femmes, tout en estimant que le féminisme s’est « dénaturé » et s’est détourné des besoins réels des femmes au profit de l’agenda woke.
Réseaux sociaux et influence religieuse
Très active sur les réseaux sociaux, elle est perçue comme ayant contribué à son intégration dans les cercles des importantes églises évangéliques, un atout pour mobiliser une part significative de l’électorat conservateur. Pendant la campagne de 2022, elle a affirmé que le « communisme » persécuterait les chrétiens du Brésil.
Points de vigilance et déclarations sur la justice et les relations internationales
Michelle Bolsonaro dénonce ce qu’elle qualifie de « farce judiciaire » visant son mari et affirme que les sanctions imposées par les États-Unis résulteraient des choix politiques du Brésil et de certaines autorités brésiliennes qui, selon elle, violeraient les droits humains. Elle rappelle aussi une réaction de Donald Trump, évoquant une surtaxe punitive visant certains produits brésiliens exportés vers les États-Unis.