Médecin directeur d’un hôpital à Gaza détenu sans procès : perte de poids notable et inquiétudes sur les droits humains

Contexte et détention du médecin de Gaza

Une ONG israélienne de défense des droits humains a déclaré jeudi qu’un médecin de Gaza de premier plan, également directeur d’un établissement hospitalier, avait été victime de mauvais traitements dans une prison israélienne, alertant sur une possible détérioration de son état de santé.

Accusé d’appartenir au Hamas

PHRI indique que Hossam Abu Safiyeh, directeur de l’hôpital Kamal Adwan à Gaza, est détenu dans des conditions très dures, sans procédure judiciaire engagée contre lui. Il aurait été arrêté après un raid mené par des soldats israéliens dans l’hôpital en décembre 2024. L’armée israélienne aurait ensuite soutenu qu’il serait suspect d’appartenir au Hamas, mais aucune charge n’aurait été retenue selon PHRI.

Selon PHRI, l’un de ses avocats lui aurait rendu visite jeudi matin à la prison d’Ofer, au nord de Jérusalem, en Cisjordanie occupée, et aurait constaté une perte d’environ 25 kilos depuis son arrestation, attribuée à une alimentation insuffisante.

PHRI affirme également qu’il aurait été victime de violences lors de fouilles et privé de traitement contre la gale, malgré des demandes répétées. Les groupes de défense des droits humains ont à plusieurs reprises alerté sur les conditions de vie dans les prisons israéliennes, notamment en ce qui concerne les épidémies de gale. Plusieurs ONG avaient saisi la Cour suprême israélienne l’année dernière à ce sujet.

Détention sans juge ni avocat

PHRI précise que depuis mars, M. Abu Safiyeh n’a pas été présenté à un juge, n’a pas été interrogé et n’a reçu aucune information sur les motifs de sa détention. Le service pénitentiaire israélien n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

Réactions internationales et chiffres du secteur de la santé à Gaza

À l’époque de son arrestation, l’Organisation mondiale de la santé avait appelé à sa libération immédiate. En août 2025, l’OMS a déclaré avoir documenté 720 attaques contre le système de santé à Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023, et avoir dénombré au moins 1580 travailleurs du secteur tués, avec un nombre de détenus encore indéterminé.