Affaire judiciaire impliquant Jacques Doillon : Judith Godrèche mise en examen pour diffamation

Judith Godrèche dénonce une procédure judiciaire contestée

Ce 10 septembre 2025, l’actrice Judith Godrèche a annoncé sur son compte Instagram avoir été mise en examen dans le cadre d’une affaire portant sur des propos pouvant susciter des attentions quant à l’honneur de Jacques Doillon, également désigné sous l’abréviation « Monsieur JD ».

Ce dernier est le cinéaste concerné par des accusations d’agression sexuelle formulées par Judith Godrèche en 2024. La décision de mise en examen n’a pas été une grande surprise, surtout après que l’actrice, en novembre dernier, a reçu une convocation pour une mise en examen pour diffamation.

Une réaction polémique face à une procédure judiciaire

Suite à cette annonce, Judith Godrèche a exprimé son sentiment d’injustice, dénonçant ce qu’elle perçoit comme des disparités dans le traitement judiciaire. Elle a déclaré : « D’un côté, ma plainte contre lui est susceptible d’être prescrite, tandis que pour sa plainte contre moi, la justice semble accélérer le processus. » Elle s’interroge : « À votre avis, cela encouragera-t-il les victimes à témoigner des violences qu’elles ont subies, ou bien cela aura-t-il un effet dissuasif ? »

La comédienne a indiqué qu’un procès pourrait prochainement établir la culpabilité ou l’innocence de Jacques Doillon, précisant : « Il y aura un procès où il sera considéré comme la victime, et moi comme la prévenue. » Elle a également affirmé sa volonté de faire entendre la vérité, en ajoutant : « J’ai hâte de pouvoir expliquer la réalité de son comportement. »

Les enjeux et controverses liés à l’usage des plaintes pour diffamation

Le recours aux plaintes en diffamation dans le contexte de dénonciations de violences sexuelles est souvent perçu comme un outil d’intimidation, selon plusieurs associations de défense des victimes.

Le 6 septembre dernier, un collectif de journalistes a exprimé ses préoccupations après la mise en examen de la journaliste sportive Marie Portolano. Cette procédure a été initiée suite à une plainte pour diffamation déposée par le chroniqueur Pierre Ménès, après la publication d’un livre évoquant une agression sexuelle survenue en 2016 lors du tournage d’une émission sur Canal+.

Les membres du collectif soulignent que cette stratégie juridique peut inverser le rôle de la victime, en la mettant en position d’accusée devant la justice, alors qu’elle cherche simplement à dénoncer des faits de violence patriarcale.

Ces situations alimentent le débat sur l’équilibre entre la protection des victimes et le risque d’usage abusif des procédures judiciaires à des fins d’intimidation, dans un contexte où la parole des victimes est parfois fragilisée par ces recours.

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