Refus d’accueil d’enfants de Gaza: réactions cantonales et divisions en Suisse

Des réponses contrastées des cantons face à l’appel fédéral

Le canton de Berne refuse d’assurer des soins à des enfants blessés originaires de Gaza, alors que Bâle-Ville accueille quatre enfants et leurs accompagnants. Le conseil d’État bâlois Kaspar Sutter estime même que la Suisse pourrait en recevoir davantage, illustrant les divisions qui traversent le pays sur ce dossier.

Des cantons qui répondent positivement

Genève, Vaud, Bâle-Ville et le Jura ont rapidement répondu favorablement à l’appel de la Confédération pour héberger une vingtaine d’enfants.

Si certains cantons ont accepté l’accueil, d’autres ont choisi l’option du refus.

Cantons qui refusent et arguments

D’autres cantons, comme Zoug, Thurgovie, Fribourg ou Zurich, ont opté pour le refus.

Réactions des élues et élus

Delphine Klopfenstein-Broggini, conseillère nationale Verte genevoise, a exprimé son inquiétude face à ces refus. François Ingold, député vert fribourgeois, évoque une situation triste et humainement décourageante.

Arguments avancés et retours

Zurich avance des raisons de sécurité, craignant que des soutiens du Hamas puissent se glisser parmi les accompagnants. Cette explication est contestée par Delphine Klopfenstein-Broggini qui estime qu’elle ne se justifie pas et que l’on parle d’enfants malades venus avec leurs parents.

Berne et Fribourg invoquent des contraintes financières. François Ingold juge que le budget ne peut pas tout régler et que ce n’est pas un enfant de Palestine qui va bouleverser la situation. Fribourg rappelle que la réponse est non, mais pourrait évoluer.

Position des gouvernements et mobilisation

Du côté des autorités, Philippe Demierre, responsable de la Direction de la santé et des affaires sociales du canton de Fribourg, affirme qu’il n’y a pas de mauvaise foi et que le sujet a été largement débattu; néanmoins, les fonds manquent pour l’instant, ce qui conduit à une position non sans condition. Il ajoute que la situation pourrait évoluer en fonction des finances.

Par ailleurs, dans plusieurs cantons, des appels ont été lancés par des citoyens et des associations pour faire pression sur les gouvernements et tenter de faire évoluer leur position.

Enjeux et contexte

Ces décisions et ces échanges mettent en lumière les divisions persistantes en Suisse entre engagement humanitaire et contraintes budgétaires, même lorsque la Confédération appelle à un accueil d’enfants vulnérables.

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