Lausanne : panne d’un camion-poubelle électrique, coût estimé à 160 000 francs dans le cadre d’un projet pilote
Contexte et lancement du camion-poubelle électrique à Lausanne
Inauguré en grande pompe au début juin 2018, ce véhicule a été présenté comme un avantage pour la population lausannoise et pour les agents de la voirie. Florence Germond, alors municipale, soulignait notamment : «Ce camion-poubelle 100% électrique est un avantage pour la population lausannoise, car il pollue moins et fait nettement moins de bruit. Et pour les collaborateurs, c’est aussi un confort supplémentaire.» La Ville de Lausanne a été la deuxième collectivité publique à s’équiper d’un tel véhicule après Thoune, tout en admettant que c’était un prototype et qu’il existait un risque quant à son bon fonctionnement. «Nous sommes ici face à un prototype, donc il y a un risque quant à son bon fonctionnement. Mais c’est là aussi notre rôle, en tant que collectivité publique, de faire ce travail de pionniers pour faire avancer la technologie.»
Ce choix s’inscrivait dans une politique de décarbonisation de la flotte municipale, avec l’objectif affiché d’avancer technologiquement malgré les incertitudes inhérentes à un premier modèle.
Problème technique et coût de réparation
Le véhicule est immobilisé depuis près d’un an en raison d’une panne de batterie. Comme il s’agit d’un prototype, les pièces nécessaires à la réparation n’existent pas à l’heure actuelle. L’ensemble batteries-moteurs devra être remplacé par un système propulseur de nouvelle génération. Le coût estimé de l’opération s’élève à environ 160 000 francs, selon le quotidien «24 heures».
Éléments financiers et contexte d’achat
À l’achat, le camion avait été acquis pour environ 760 000 francs, soit un montant nettement plus élevé que celui d’un camion diesel estimé à environ 400 000 francs. La Municipalité évoquait néanmoins des coûts d’entretien potentiellement plus faibles avec ce véhicule électrique.
Réaction de la politique municipale
Contactée par le quotidien vaudois, Florence Germond a affirmé ne pas regretter le choix effectué à l’époque: «Lausanne a initié une politique de décarbonisation de sa flotte de véhicules et a donc acquis ce camion-poubelle 100% électrique. Il faut qu’il y ait de la demande pour qu’un marché se crée. Donc, si nous voulons faire avancer les choses, il faut être pionnier. Et quand on est pionnier, il y a toujours une part de risque.»