La Bourse de Paris clôture en baisse dans un climat d’incertitude politique et de tensions commerciales

Clôture parisienne marquée par l’incertitude et les tensions internationales

La Bourse de Paris termine la séance dans le rouge, dans un contexte dominé par l’incertitude politique en France et par des avertissements de nature commerciale venant des États‑Unis. À Wall Street, les indices américains avaient initialement pris de l’ampleur avant de céder du terrain à la suite d’un geste fort du président américain sur les droits de douane.

En milieu d’après-midi, le Dow Jones perdait 1,14 %, le Nasdaq chutait de 2,03 % et le S&P 500 cédait 1,51 %. Cette tendance a résonné sur les marchés européens, où le CAC 40 affichait une baisse de 123,36 points, soit −1,53 %, pour clôturer à 7 918 points et afficher une diminution de 2,02 % sur l’ensemble de la semaine.

Performances et entreprises phares

Parmi les valeurs du CAC 40, Stellantis a connu la pire séance du jour, en chute de 7,29 % à 8,56 euros après avoir enregistré, en début de séance, une progression suite à l’annonce d’une hausse de 13 % des véhicules livrés au troisième trimestre par rapport à la même période de l’an dernier, tirée notamment par les États‑Unis.

Déploiement de tensions et déclarations internationales

Le président Donald Trump a déclaré que la Chine était « très hostile » et que la rencontre prévue avec Xi Jinping en Corée du Sud pourrait ne plus avoir lieu dans deux semaines, au motif que les relations se durcissent. Sur Truth Social, il a évoqué la possibilité d’une contre‑attaque financière et d’une augmentation « massive » des droits de douane sur les produits chinois importés aux États‑Unis, en réponse aux restrictions imposées par Pékin sur les terres rares.

Évolutions monétaires et partenariats internationaux

Du côté des devises et des partenariats, le gouvernement américain a annoncé jeudi l’achat de pesos argentins et la finalisation d’un accord d’échange de devises d’un montant de 20 milliards de dollars avec la banque centrale argentine afin de soutenir la monnaie locale et le président Javier Milei. Le ministre des Finances a précisé, sur X, que des pesos avaient été achetés et que l’objectif était de démontrer le soutien des États‑Unis à ses alliés, tout en rappelant une perception de crise de liquidité en Argentine.

Réglementation et industrie européenne

Les constructeurs automobiles européens ont appelé l’Union européenne à assouplir l’objectif de fin de vie des moteurs thermiques fixé à 2035, en sollicitant une exception pour les carburants alternatifs. L’ACEA a présenté cette demande à la Commission européenne, arguant que les trajectoires de réduction des gaz à effet de serre actuellement retenues reposent sur des hypothèses obsolètes et restent difficiles à tenir pour l’industrie, les ménages et l’économie.

Sur le front économique, l’Allemagne prévoit une reprise modeste en 2025 après deux années de récession, avec une croissance estimée à 0,2 % pour l’année, selon les prévisions actualisées du gouvernement. Le PIB allemand a connu une contraction de 0,9 % en 2023 et de 0,5 % en 2024 selon les chiffres publiés par l’exécutif.

Or et registres de valeur refuge

L’or a franchi la barre des 4 000 dollars l’once, porté par les tensions géopolitiques et les incertitudes économiques. Le métal précieux est traditionnellement recherché comme valeur refuge lorsque les perspectives économiques se font incertaines, même s’il ne produit pas d’intérêts.

Échos du marché intérieur et international

Sur le front international, le partage d’échanges et les dynamiques commerciales restent au cœur des discussions. Des signaux indiquent une accélération des échanges entre certains partenaires, tandis que des marchés comme celui du Canada font état d’échanges commerciaux et de discussions sur l’assouplissement de certaines mesures douanières.

Par ailleurs, l’Union européenne a annoncé une double hausse des droits de douane sur les importations d’acier, passant de 25 % à 50 %, et a précisé qu’elle réduirait de moitié les quotas d’acier importés sans droits de douane afin de préserver les capacités industrielles et les emplois. Cette annonce a été relayée par le vice‑président de la Commission, Stéphane Séjourné, via les réseaux.

Autres points marquants de l’actualité financière

En parallèle, des mouvements importants animent l’écosystème technologique et financier. OpenAI et AMD ont signé un accord stratégique prévoyant qu’OpenAI devienne actionnaire et passe commande d’une quantité importante de processeurs graphiques, essentiels au développement de l’intelligence artificielle. Dans le secteur pétrolier, les discussions entre les pays de l’OPEP+ ont aussi été au centre des regards, avec une augmentation coordonnée des quotas de production pour le mois de novembre d’environ 137 000 barils par jour par rapport au niveau d’octobre, afin de soutenir l’offre face à la demande.

Royaume Iranien et marchés émergents

Au Moyen‑Orient, le Parlement iranien a adopté un texte visant à supprimer quatre zéros de la monnaie nationale afin de lutter contre la dévaluation et les sanctions. Le projet prévoit une période de transition d’au maximum trois ans au cours de laquelle les deux versions de la monnaie pourraient coexister. Le Conseil des gardiens et la signature du président restent à obtenir pour entrer en vigueur.

Vie économique française et européenne

Sur le front politique, une série d’évolutions a pesé sur les marchés : la démission surprise du Premier ministre français, Sébastien Lecornu, a alimenté l’inquiétude des investisseurs et certains analystes redoutent une vacance de direction pour la deuxième économie de l’Union européenne. L’euro a glissé face au dollar dans ce contexte d’incertitude budgétaire et politique.

Conjoncture et perspectives

Les marchés européens ont clôturé en territoire négatif, l’agitation autour des réformes et des tensions internationales alimentant la prudence des investisseurs. En parallèle, d’autres signaux économiques et financiers, tels que la libéralisation des échanges et les décisions coordonnées sur les matières premières, restent à suivre de près dans les prochains jours.

Infos complémentaires et réactions du secteur

Sur le plan industriel, des entreprises françaises traversent des périodes de restructuration. Ainsi, IKKS a annoncé un plan de redressement judiciaire après plusieurs mois de difficultés, accroissant les craintes relatives à l’emploi dans le secteur textile et prêt-à-porter. Le groupe Brandt, un acteur historique de l’électroménager, a lui aussi été placé en redressement judiciaire afin de sécuriser une possible reprise par un partenaire, le tout dans un contexte économique devenu particulièrement tendu pour l’industrie française.

Conclusion

Dans ce contexte complexe, les investisseurs restent attentifs à l’évolution des tensions commerciales, aux décisions des grandes puissances et aux indicateurs macroéconomiques qui pourraient influencer la bourse de Paris et les marchés européens dans les semaines à venir.

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