Genève: l’accusé de l’affaire de la plume s’explique en appel et admet avoir menti par pudeur

Genève: l’accusé de l’affaire de la plume s’explique en appel

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Ouverture du procès et contexte

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Pour la troisième fois, l’affaire de la plume est examinée par les juges genevois. Le procès en appel s’est ouvert lundi. Sur le banc des accusés se trouve un notable soleurois, dont la femme a été retrouvée morte en février 2016 au Grand-Saconnex (GE), et à qui l’on a retrouvé une plume de 4,5 cm dans les bronches.

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Âgé de 75 ans et mesurant 1,80 m, l’homme s’est tenu debout une grande partie de la journée pour répondre aux questions de la présidente. L’objectif de la Cour est d’éclairer les zones d’ombre du dossier.

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«J’étais dans un tunnel»: le tribunal cherche à éclaircir des questions sur le contenu évoqué initialement, notamment le jeu sexuel, l’absence d’entendre la victime tousser, ou encore les lésions au visage et le sang sous les ongles.

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Les aveux et les motifs évoqués

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Selon l’accusé, la raison principale de son départ d’un récit de mort naturelle réside dans le fait que l’asphyxie érotique est une pratique peu commune. Il a admis avoir menti «par pudeur». Cette pudeur aurait été très forte chez lui et chez son épouse.

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Face aux questions sur la persistance de son mensonge après sa mise en prévention, il évoque une impression de tunnel et l’idée qu’il se ferme lorsque des problèmes surviennent, au point d’avoir cru à son histoire initiale.

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Il indique que la solitude de sa cellule, un discours du pape François et des confidences à sa psy puis à ses avocats l’ont conduit à «enlever les couches de l’oignon» et à révéler ce qu’il croit être la vérité.

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«J’ai réalisé que j’étais condamné pour quelque chose que je n’avais pas fait, soit un meurtre.» Il affirme vouloir «surmonter ma mentalité, ma pudeur», sans nécessairement changer de version, mais en abandonnant son mensonge.

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Éléments sur les faits et les mobiles

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Sur le déroulement de l’acte, l’accusé détaille le cadre des préliminaires jusqu’à l’usage de l’édredon: «On était rodés. Tout s’est passé normalement jusqu’au moment où elle était inerte.» Il réaffirme qu’il n’y a pas eu de lutte ni de défense et qu’il n’a pas entendu tousser.

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En ce qui concerne le sang retrouvé sous les ongles de la défunte, il serait dû, selon lui, à son traitement dermatologique, et non à une agression.

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Pour étayer la thèse du meurtre soutenue par le Parquet, le mobile reste à élucider. Malgré des échanges SMS laissant penser à une unité du couple, l’accusé affirme son amour pour son épouse: «J’ai aimé cette femme, je l’aime toujours. Son décès m’a détruit.» et ajoute: «Je ne veux pas jouer les victimes ici. J’ai causé la mort de mon épouse que j’ai beaucoup aimée. Et j’ai menti…»

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Le procès se poursuit et se poursuit jusqu’à vendredi.

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