La France reconnaît l’État de Palestine pour promouvoir la paix : cadre, conditions et réactions internationales
Reconnaissance de l’État de Palestine et objectif de paix
Lors d’un discours à l’ONU, Emmanuel Macron a déclaré que la France reconnaîtrait l’État de Palestine « pour la paix » entre Israéliens et Palestiniens. Il a affirmé que le temps de la paix était venu et que la reconnaissance d’un État palestinien serait formellement envisagée dans ce cadre.
Conditions et mécanismes associés
Le chef de l’État a précisé que l’ouverture d’une ambassade française dans le futur État palestinien dépendrait de la libération de tous les otages détenus à Gaza et de l’établissement d’un cessez-le-feu dans le territoire. Il a ajouté qu’une décision sur la présence diplomatique pourrait intervenir une fois ces conditions réunies.
Engagement contre l’antisémitisme et cadre de sécurité
Dans ce même discours, Macron a annoncé que la France continuerait à lutter « contre l’antisémitisme », soulignant la gravité de ce fléau et réagissant aux critiques venant d’Israël concernant la lutte contre l’antisémitisme en France.
Gouvernance du futur État et rôle de la communauté internationale
Selon le président, le futur État palestinien exclurait le Hamas de toute fonction de gouvernance. Une mission internationale de stabilisation serait chargée de sécuriser Gaza, avec une administration de transition qui intégrerait l’Autorité palestinienne. L’objectif affiché serait le démantèlement et le désarmement du Hamas, et la France s’est déclarée prête à contribuer à cette mission.
Réactions et contexte diplomatique
Du côté d’Israël et des États‑Unis, ainsi que chez certains observateurs en France, l’annonce a été perçue comme une reconnaissance envers le Hamas pour ses actions du 7 octobre 2023. Macron a toutefois soutenu que cette reconnaissance constituerait une défaite pour le Hamas et pour ceux qui propagent la haine antisémite et remettent en cause le droit d’Israël à exister.
Accueil palestinien et cadre légal
L’Autorité palestinienne a accueilli cette démarche comme « historique et courageuse », saluant une reconnaissance qui, selon elle, s’inscrit dans le droit international et les résolutions des Nations Unies. Le ministère des Affaires étrangères palestinien a mis en avant le rôle de la France dans l’encouragement d’autres États à suivre cet exemple et dans le soutien à une solution à deux États.